La Russie

Un pays aux milles visages

   
   
 
 

 Un efforts industrielle colossale :

Le grand défi des soviets ! Ou comment maintenir une production en temps de guerre, retour sur un exploit industrie sans précédent !*

Le formidable ressaisissement des armés russes n'a pas été possible que grâce a un effort économique, industriel et humains sans précédents en 1943 après deux années désastreuses. Les chiffres de production sont impressionnants : en 4 ans l'URSS a fabriqué près de 120 000 avions, 100 000 chars, 360 000 pièces d'artillerie, 15 millions d'armes individuelles. De plus cette armement est le plus souvent de bonne qualité, à la fois fiable et efficace, tels le chars KVI, le T 34, les avions de chasse lag, yak et Stormovik ou encore les lances roquettes Katioucha, les fameuses orgues de staline.

*Nota : Contrairement a l'industrie américaine outre-atlantique loin des combats qui a eut le temps de monter en puissance sans aucune contrainte ( pas de bombardement , pas de famine, pas de déportation, ni contrainte climatique rigoureuse), l'industrie russe elle n'a pas eut de répit, elle ne pouvait se permettre la moindre baisse de production.

Un déménagement de grande ampleur :

Lorsque que l'invasion allemande commence, les Soviétiques déplacent leur base industrielle au prix d'incroyables prouesses de l'ouest vers l'est ( Oural méridional et Kouzbass) 25 millions de civils vont accompagner ce " grand déménagement ".

es Chars portent l'incription " Kolkhozien de Moscou" ont été produits avec l'argent d'un Kolkhose.( ferme d'état)

Un comité de défense nationale ( GKO ) planifia l'évacuation des sites industriels menacé vers l'est de juillet à novembre 1941, un million et demi de wagons de matériel avait parcouru le pays et transféré environ 1500 usines, la plupart d'entre elle furent réimplantées dans l'Oural, 300 seulement en Asie central, en dépit de difficultés et de quelque désordres inévitables, ces opération d'évacuation furent un succès sans précédent et permirent à l'URSS de continuer a produire des armes, malgré l'occupation des ses régions industrielles.

Lorsque la décision était prise les ouvriers démontaient leur usines sans s'accorder de repos , jusqu'à la dernière pièce. Pour évacuer de grandes usines comme les aciéries 6 a 10 000 wagons était nécessaire , des milliers de train spéciaux parcoururent ainsi l'URSS, mettant le réseau ferroviaire a rude épreuves. Les ouvriers qui partirent avec leurs usines eurent beaucoup à souffrir des retards, surtout l'hivers les trains n'étaient pas chauffés et la nourriture manquait souvent, rien n'était prévu pour les ouvriers qui dormaient parfois sous des tentes au coeur de l'hivers sibérien...
Arrivées a destination les différentes machines étaient immédiatement déchargées , le plus souvent à cotés de la voie pour libérer les wagons. Certaines usines eurent la chance de pouvoir s'installer sur place dans des locaux déjà prêt, pour d'autre il fallut demander à la population locale de construire des bâtiments, le sol était était souvent gelé et l'on dut parfois avoir recours à des explosifs pour les fondations. De même, les nouvelles usines à peines sorties de terres commencent à produire des chars alors que leurs toits n'est même pas installé ! la mains d'oeuvre était durement menée et le travail rapidement achevé. la production redémarrait 3 mois après le démontage en fonction de l'approvisionnement en matières premières.

Tankograd : La Zavod Kirovski de Leningrad ainsi que la Zavod n° 75 de Kharkov produisant les moteurs du char, furent implantées dans l'usine de tracteurs de Chelyabinsk au pied de l'Oural donnant naissance au gigantesque complexe militaro-industriel très justement baptisé " Tankograd" ou la ville des tanks.

 

 La puissance industrielle russe :

La capacité de l'industrie russe durant la seconde guerre mondiale a surpris les allemand tout comme les alliées. Ainsi malgré les déménagement d'une bonne partie de l'industrie, la production russe n'a cesser de monter en puissance, il faut y voir la, une des raison de la victoire de l'armé russe.

Les dépenses miliaires du pays vont croître de 10 milliards de dollars en 1940 à 27 milliards en 1944, se plaçant ainsi au 3° rang des pays en guerre, derrière les états unis (65 milliards ) et l'Allemagne (40 milliards). Alors que l'industrie allemande construit des petites séries d'engins à la pointe de la technologie, l'industrie soviétique fabrique des machines un peu moins performantes mais dans des volumes qui compensent largement la moindre qualité des matériels. En privilégiant la production de masses à la recherche et développement, les soviétiques affichent cependant des temps de réaction plus longs que les allemands dans l'élaboration de nouveaux véhicules de combat. De plus l'industrie russe a produits plus de blindés que les USA, fait d'autant plus remarquable que l'URSS a subit des destructions sur son territoire, déménagé ses usines, perte de sa main d'oeuvre qualifiée envoyée au front. L'URSS a également souffert de pénuries de certaines matières premières comme le caoutchouc et l'aluminium pendant une certaine période.

Production de chars
 
1940
1941
1942
1943
1944
1945
Total
Allemagne
2 200
5 120
6 000
12 150
19 807
?
45 277
URSS
2 794
4 742
24 668
24 000
29 000
22 590
107 794
USA
346
4 052
24 997
29 497
17 565
20 000
97 000

 

S'adapter pour survivre :

Pour palier la destruction de ces usines et infrastructures ainsi qu'au déménagement des autres, événement désorganisateur des cycles industriels, les soviétiques vont revoir et hiérarchiser les production à venir. En fait, il s'agit de produire autrement. Primo, cet effort se matérialise par l'abandon des armements complexes ou lourds, demandant des temps de travail importants et de grosses quantités de matières premières. Ainsi l'assemblage des canons et obusier de 152 mm est quasiment stoppé à l'automne 1941, il ne reprendra qu'à la fin 1942-43. Secundo, Moscou va exiger de ses ingénieurs qu'ils simplifient au maximum les armements; chars, avions ou canons doivent être construits le plus rapidement possible, sans que cela n'entraine une baisse qualitative significative. Les autres armes (marine et aviation) ne sont pas en reste, des choix drastique sont opérés : la marine abandonne tout projet de navire de ligne pour se limiter à des unités légères, quand à l'aéronautique, elle se concentre sur les chasseurs, avions d'attaque et bombardiers légers.

Chaines de montage de chars T34

Tout véhicule tout char passait donc entre la mains d'une commission qui examinait une a une (GKO Comité de Défense Nationale) dans le but d'optimiser la production la simplification, résultat le temps entre 1941 et 1943 nécessaire sera "raboté" de moitié pour le char T34. De plus e coût d'un T34 en matières premières et main d'oeuvre passe de 269 500 roubles en 1941 à 193 000 en 1942 pour descendre à 135 000 roubles en 1943. L'exemple du canon F 34 du char T34 est parlant a cet égard qui est revu de fond en comble le modèle installé sur le t 34/76 modèle 41 était composé de 861 pièces alors que la nouvelle version n'en comporte plus que 614 ! et ceci sans pour autant en réduire les performances ni en interrompre la production. La simplification touche d'autre éléments du T34, tell les roues en acier, sans patins de caoutchouc, pour le plus grand inconfort de l'équipage, mais qui nécessite deux fois moins d'heures de fabrication .

Ce gigantesque effort porte ses fruits puisque les forces blindées soviétiques passent de 7 700 chars en janvier 1942 à plus de 20 000 chars un an plus tard , et ce en dépit des pertes du printemps et de l'été , qui sont loin d'être négligeables ( environ 15 000 chars). Ainsi le tigre 1 allemand vedette de l'armé de terre est construit entre 1942 et 1944 à 1350 exemplaires, quand près de 1500 T34 ( char russe) sont fabriqués par mois. En définitive il fallait près de 100 000 heures de travail pour le panther allemand contre 18 000 heures de travail pour le T 34 russe.

Une mobilisation générale :

Il a fallut faire face à un problème démographique pour maintenir coûte que coûte les effectifs de l'armé à 6 ou 7 millions d'hommes. Ainsi les femmes prenant la place des hommes partis au front représenteront jusqu'à 60% en 1945 alors qu'en 1940 elle n'était que de 35%. Alors que l'ensemble des structures industrielles sont entièrement tourné vers la production militaire, les vacances et les jours fériés sont supprimés et la duré de la semaine de travail est porté a 72 heures.

Toute la population fut mobilisé, les usines furent déplacées aux pieds de l'Oural femmes et enfants participèrent d'une manière ou d'une autre a l'effort de guerre. De plus le peuple russe eut une fois de plus a souffrir de la famine, car l'Ukraine ( le grenier a blé de l'URSS) était au mains des allemands dés le mois de septembre. Et Comme dans le reste du pays, les pénuries de toutes sortes se firent sentir. Le premier hivers assez rigoureux emporta bien des vies humaines notamment a Léningrad.

Ces efforts ne se limitent pas uniquement a l'industrie, la production agricole est stimulée malgré la perte des riches terres d'Ukraine et de la moitié du bétail ainsi que la mobilisation des hommes. Les semis du printemps 1942 sont bien exécutés et les superficies ensemencées en céréales augmentent de 2,2 millions d'hectares par rapport à 1940. Malgré ces efforts, la production en grain reste malgré tout inférieur d'un tiers à celle de 1940 et le cheptel n'est pas complètement reconstitué.

 

 Le char Russe T34 le meilleur du monde en1941 :

Un atout maître de l'armé blindé russe , le char russe T 34, en 1941 sans conteste le meilleur char du monde jusqu'en 1943. Ce char moyen mis au point par les ingénieurs Morozov et Koutcherenko combinait des innovations révolutionnaire pour l'époque blindage inclinée et soudé, bloc moteur en aluminium et moteur diesel et transmission compact. Ainsi que des roues de grande dimension permettant des vitesses élevées, il représentait le meilleurs compromis puissance, blindage, mobilité. Parmi les défauts un optique de tir pas a la hauteur du canon ( les tankistes Russes utilisait encore la technique des 3 coups) la conduite du char était fatiguant ( une constante russe, le confort des pilotes n'était pas le soucis majeur des ingénieurs russes) et aussi une tourelle où les taches étaient mal répartis du fait de l'espace restreint. Une autre caractéristique du char russe était sa rusticité, celui-ci nécessitait peu d'entretien. Une simple visite tout les 250-300 km suffisait. En revanche les chars allemands d'un sophistication toute germanique nécessitait un entretien plus rigoureux ( 150 km maximum), les steppes de russes usèrent plus surement les panzers que le feux ennemis.
L'excellence du T34 va changer une partie des conceptions allemandes. L'apparition des nouveaux chars lourds allemands oblige les soviétiques à améliorer leurs chars . Fin 1943, les premiers T34/85 sortent de production. Le blindage est porté a 75 mm et la tourelle plus volumineuse abrite un canon L/51 de 85 m m. Si, à la fin de la guerre, le T34 n'est plus tout a fait le meilleur char présent sur le champ de bataille, il n'en reste pas moins un des principaux artisans de la défaite de la Wehrmacht dans les steppes russes. Il faut souligner que le T34 devait ses origines aux char BT russe qui était eux-mêmes dérivé du char Christie américain des année 20. Ceci n'ote en rien le mérite des ingénieurs russes d'avoir réalisés le meilleur compromis poids/puissance/mobilité, en effet les anglais c'était également inspirés des chars russes BT indirectement en achetant un char Christie mais il connurent beaucoup moins de réussite avec leurs chars cruisers et crusader seul le komet apparu en automne 1944 était au niveau du T34.

 
 
 
 

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