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 Tennis Magazine 2006 :

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 - T.M. : Votre camarade Anastasia Myskina, elle ne cache pas qu'elle attache beaucoup d'importance à être considérée comme la n°1 en Russie.
 - ED : Je sais, Anastasia fait partie de ces joueuses qui privilégient le classement dans son pays. Moi mon but n'est pas de battre les joueuses russes, mais de battre des joueuses de tous pays.


 - T.M. : Et de ce rêve de n°1, vous sentez-vous proche ou encore éloignée ?
 - ED : Parfois, je m'en sens proche. Parfois loin. Mais j'ai encore mon rêve. Et tant que je pourrais continuer de l'entretenir, je continuerai de travailler dur, je n'aurai pas de problèmes de motivation.


 - T.M. : Nous parlons d'anastasia Myskina, mais il y a une autre joueuse qui est mieux classée des russes, c'est bien sur maria Maria Sharapova. Que pensez-vous d'elle ? Avez-vous été surprise de son irruption au sommet ?
 - ED : Je ne l'avais jamais vue quand elle était très jeune parce qu'elle était aux états Unis. Je n'avais même jamais entendu parler d'elle. J'ai donc été très surprise de son arrivée. Tour simplement parce que je pense que c'est extrémment difficile d'être, a seulement 18 ans, aussi prête physiquement et aussi forte mentalement. On peut avoir beaucoup de talent, mais sur la question de la puissance de la concentration, il faut en générale un certain âge. Et il se trouve qu'en matière de concentration, Maria, c'est pratiquement ce qui se fait de mieux, actuellement, sur le circuit. A 18 ans, en général, on pleurniche sur le court, on se lamente, on parle toute seule, on parle à sa mère, bref on se comporte comme une gamine. Mais Maria, c'est comme si elle était arrivée avec déjà une expérience derrière elle. Spécialement pour gagner Wimbledon, ce qu'il y a de plus énorme ...


 - T.M. : Vous entendez-vous bien avec elle ?
 - ED : Nous n'avons pas de relations du tout. On ne se connaît même pas. Quand je le dis , les gens s'en étonnent. Mais on se connaît quand on a grandir ensemble dans le me pays. Par exemple, Anastasia, je la connaît depuis toujours. Nous avons passé tellement de temps cote à cote, toutes les compétitions que nous avons disputées, bref nous avons grandi ensemble. Maria encore une fois, j'ignorais même son existence !

 - T.M. : Pourtant, aujourd'hui, Maria Sharapova fait part de son attention de jouer la Fed Cup pour la Russie. Qu'en pensez-vous ?
 - ED : A chaque fois, elle dit qu'elle veut jouer. Et elle ne vient pas. Il y a ces deux catégories de joueuses : celles qui jouent pour la Russie et celles qui disent vouloir jouer pour la Russie. Maria fait tout simplement partie de la deuxième catégorie.


 - T.M. : Il y a aussi la position d'Anastasia Myskina qui avait dit qu'elle ne jouerait pas si Maria arrivait dans l'équipe. Avez-vous la même position ?
 - ED : Non, pas du tout. Je n'aime pas trop ce genre de situation. Je pense que Maria est une grande joueuse. Personne ne demande a Anastasia de devenir son amie. Jouer toutes ensembles rendrait notre équipe plus forte. Et nous pourrions encore gagner la coupe. C'est ça qui est important, c'est tout. Et si Maria veut vraiment jouer, si elle vient, moi, je serais ravie de sa présence.


 - T.M. : Anastasia Myskina avait été l'héroïne de la finale Fed Cup 2004 à Moscou. A Paris ce fut l'inverse. A-t-elle mis du temps à surmonter sa déception ?
 - ED : Elle était terriblement abattue sur le moment. Et c'était difficile parce qu'en arrivant à Moscou, tout le monde venait vers moi pour me féliciter. Je répondais toujours que c'était la victoire d'une équipe. Et le fait est que si en demi-finales, Anastasia ne bat pas Venus Williams, nous n'allons pas en finale !


 - T.M. : A propos d'anastasia, on vous a présentées un peu partout en France avant votre finale à Roland Garros comme de très bonnes amies. Vraiment le reflet de la réalité ?
 - ED : Nous sommes amies. Mais il y a aussi la compétition (rire). Je pense que notre amitié sera plus forte quand nous aurons cessé de jouer. Car pour le moment, nous devons jouer l'une contre l'autre, donc ce n'est pas facile.

 - T.M. : Tout le monde se passionne pour le retour de Martina Hingis. Qu'en pensez-vous ?
 - ED : Tout d'abord, je dirais que nous sommes dans la grande période des retours. Regardez Mary Pierce, Kim Clijsters, Justine Henin ... Elles reviennent après divers problèmes et au plus haut niveau. Martina Hingis, c'est bien sur tout autre chose encore. J'ai été surprise de voir à quel point elle jouait bien. Après trois ans, c'est énorme. Même si elle a disputé plusieurs exhibitions, cela n'a rien a voir avec la compétition. Je me souviens avoir parlé avec elle il y a environ un an et demi. Je lui avais demandé comment elle se sentait dans sa nouvelle vie et si le tennis ne lui manquait pas. Elle m'avait répondu : " Oh, non, je suis très bien comme ça, le tennis ne me manque pas du tout, j'ai tellement de chose a faire, c'est merveilleux ". Et maintenant, quand je vois, je n'en reviens pas. Le niveau qu'elle a déjà retrouvé, c'est extraordinaire. Je suis très contente de la voir revenir. D'un autre coté, je suis un peu vexée parce que je restais la dernière joueuse à l'avoir battue. ( rire)