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  Le Tatarstan ou République du Tatarstan : ( Респу́блика Татарста́н)

 

Le Tatarstan ou République du Tatarstan (en russe : Респу́блика Татарста́н, Respoublika Tatarstan ; en tatar : Татарстан Республикасы) est une république de la Fédération de Russie, située sur le bassin de la Volga, qui tire son nom du peuple Tatar, et dont la capitale est Kazan. D'origine ethnique très diverse ( russes, tatars, bachkirs, géorgiens, etc ) le Tatarstan est peuplé de 4 millions d’habitants (dont 45 % de russes).



Le Tatarstan est situé en plein centre de la Fédération de Russie sur la plaine d'Europe orientale, au confluent de deux des plus grands fleuves la Volga et la Kama. La République s'étend sur 290 km du nord au sud et à 460 km d'Ouest en Est. Le Tatarstan n'a pas de frontières avec des États étrangers. site sur le tatarstan ---->

Région économique : Volga
District fédéral : Volga
Statut politique : République
Capitale : Kazan
Président : Mintimer Chaïmiev
Population : 3 779 265 hab.
Superficie : 68 000 km2
Langue(s) officielle(s) : Russe, tatar
Site officiel : www.tatar.ru

 

 Une population multiehnique :

Le Tatarstan est une république multiethnique composée de plus de 70 groupes ethniques. Les deux principaux groupes ethniques sont les Tatars (51% de la population totale) et les Russes (43,3%). Le tatarstan a connu l'évolution sociologique des grandes régions de la Russie européenne, les tatars de la Volga continuant de se distinguer des autres nationalités turcophones de l'URSS par leur mode de vie très occidentalisé et leurs russification culturelle et linguistique plus plus poussée.

La langue ( le tatar) :

Une église d'un coté et une mosqué de l'autre, symbole de tolérance

La république voisine du Tatarstan, est également dotée de deux langues officielles: le russe et le tatar. A la différence du mari ( C’est une langue finno-ougrienne pratiqué dans la République Mari El, cette est tombé en désuétude), l’image de la langue tatar est moins négative que le mari en république Mari El. Lors d’un déplacement à Kazan, des Russes ont confié apprendre le tatar parce que c’était à la mode et c’était cool. Dans le nouveau métro de Kazan, les différentes annonces sont d’abord faites en tatar puis en russe, il en est de même à l’aéroport de Kazan. Le choix de mettre telle ou telle langue en premier n’est pas anodin, il démontre une réelle volonté du pouvoir local de mettre le tatar en avant. On peut entendre la langue au parlement de la république, le temps d’émission radio et télévision augmente constamment. Le cas du Tatarstan est particulier, d’abord parce que les Tatars composent le deuxième groupe national de Russie avec 5,5 millions de personnes mais aussi parce que les Tatars ont résisté à la fois à la russification et à la christianisation. De tous les sujets de Russie, si l’on omet la Tchétchénie, le Tatarstan pourrait être la République la moins inféodée au pouvoir moscovite.

 

Les tatares :

Costume traditionnel Tatar

Les tatars de la Volga ( ou tatars de Kazan, du nom de l'actuelle capitale du Tatarstan) constituent le premier groupe ethnique non slave de la fédération de Russie. Le terme de "Tatar" désignait généralement, avant 1917, l'ensemble des musulmans de Russie, quelle que soit leur appartenance ethnique ( Kazakhs, Kirghizes, Ouzbeks, Azéris, Tatars de Kazan aussi bien que de Crimée*). Aujourd'hui, les deux principaux groupes ethniques désignés sous cette appellation sont les Tatars de Kazan et les Tatars de Crimé*, déportés sous Staline et qui pour la majorité d'entre eux ont regagné leur territoire d'origine au cours des années 90.

Selon les données officielles (2002) on compte près de 5,4 millions de Tatars de Kazan en Russie, dont près de 1 millions dans les deux capitales réunies ( Moscou et Saint Pétersbourg). Les Tatars représentent un peu plus de la moitié de la population de la république dont ils sont la nationalité titulaire, le Tatarstan soit 3,8 millions d'habitants.
Les tatars de Volga sont une ethnie turcophone, la majorité d'entre eux sont de tradition musulmane sunnite et l'on compte également une petite minorité de Tatars chrétiens, les Kriachènes, convertis à partir du XVI siècle, après la conquête de la région par l'empire russe. Le nom de Tatars désigne à l'origine un ancien peuple turc qui, au XIe siècle, nomadisait entre la partie orientale de la Mongolie et l'actuel Kazakhstan.

 

 

 La langue ( le tatar) :

 

La république voisine du Tatarstan, est également dotée de deux langues officielles: le russe et le tatar. A la différence du mari ( C’est une langue finno-ougrienne pratiqué dans la République Mari El, cette est tombé en désuétude), l’image de la langue tatar est moins négative que le mari en république Mari El. Lors d’un déplacement à Kazan, des Russes ont confié apprendre le tatar parce que c’était à la mode et c’était cool. Dans le nouveau métro de Kazan, les différentes annonces sont d’abord faites en tatar puis en russe, il en est de même à l’aéroport de Kazan. Le choix de mettre telle ou telle langue en premier n’est pas anodin, il démontre une réelle volonté du pouvoir local de mettre le tatar en avant. On peut entendre la langue au parlement de la république, le temps d’émission radio et télévision augmente constamment. Le cas du Tatarstan est particulier, d’abord parce que les Tatars composent le deuxième groupe national de Russie avec 5,5 millions de personnes mais aussi parce que les Tatars ont résisté à la fois à la russification et à la christianisation. De tous les sujets de Russie, si l’on omet la Tchétchénie, le Tatarstan pourrait être la République la moins inféodée au pouvoir moscovite.

 

 

En vidéo un clip de Alsou en Tatar.

La culture tatare jusque dans les kiosques de Moscou :

Si l’on devait établir une fiche d’identité de la diaspora tatare, son signe distinctif majeur, outre bien entendu la religion et la culture, serait sans nul doute son poids politique.

Quels sont précisemment les relations entretenues avec le pouvoir régional et municipal ? Vu depuis les bureaux moscovites de l’administration fédérale, l’enjeu des Tatars de Saratov est quasi inexistant. Une influence qui serait à la hauteur de l’intêret qu’ils suscitent. Partie intégrante de la culture russe, les Tatars sont pourtant présents sur l’ensemble du territoire fédéral. Il suffit de se rendre dans l’une des quatre gares centrales de Moscou pour évaluer d’un simple regard leur importance.

Dans le hall de la gare de Kazan qui dessert depuis Moscou toute la région de la Volga, un kiosque flambant neuf. Rien de plus banal. Excepté que celui-ci, situé à l’un des emplacements les plus fréquentés de la gare, propose à la vente des exemplaires du Coran, des cassettes vidéo prônant l’islam, des dictionnaires tataro-russes et autres histoires du peuple tatar. Découverte des plus surprenantes dans une Russie que l’on connaît au travers du conflit tchétchène et de la montée exacerbée de ressentiments nord-caucasiens. Impossible d’appréhender le poids de la diaspora tatare dans une région fédérale à l’image de Saratov, sans se rendre sur place. Occasion unique de remarquer que la ville est dotée d’une maternelle et d’un gymnase tatares {gymnase : enseignement primaire et secondaire, NDRL}. Ouvert en 1992, le gymnase est situé en centre-ville, sur l’une des artères principales de Saratov. La diaspora a donc bel et bien pignon sur rue.

"Le pourcentage des Tatars dans l’administration et les pouvoirs publics est bien plus élévé que leur pourcentage dans la population de l’oblast. Le ratio est de 2,8% pour la région en moyenne, de 7% environ pour la seule ville de Saratov", explique la sociologue Nadiejda Chakhmatova. La preuve la plus probante se trouve en haut de l’appareil politique local : en la personne de Dimitri Ayastkov, gouverneur de la région depuis 1996. Né dans la région de Baltaï, il est d’origine tartaro-mordave. Oleg Victorovitch, directeur de publication de Komsomolskaya Pravda à Saratov, ne résiste pas à la tentation de partager la dernière blague en vogue sur le gouverneur, qui cacherait tantôt son identité tatare, tantôt son identité mordave en fonction de ses intérêts à défendre. Les liens privilégiés que Saratov tisse avec Kazan, Pezan, Volgograd ou Samara rappellent le poids de l’héritage inter et intra-ethnique.

Pourtant, la région de Saratov est épargnée par les revendications nationalistes. "Car le Tatarstan n’est pas si éloigné. Nous n’avons pas de parti politique tatar à Saratov. Cette communauté soutient plus généralement Russie Unie, le parti au pouvoir", observe la sociologue Chakhmatova. "Les relations entre Saratov et Kazan ont trouvé leur expression dans le renforcement relativement récent d’échanges commerciaux, culturels ou éducatifs. Dernièrement, le représentant de l’Académie des Sciences du Tatarstan, M.Nougaev, est ainsi venu visiter les universités de Saratov. Les Tatars de Saratov participent activement au débat sur la réforme de l’alphabet tatar, la question étant d’adopter la graphologie latine ou arabe". Influente, la communauté tatare de Saratov est paradoxalement dépourvue de porte-voix officiel. Pas de médias ou de sites Internet, comme à Kazan. Les seules publications distribuées ici, dans le cercle tatar, viennent justement de la République du Tatarstan.

 

 

 

 
 
 
 
 

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