La Russie

Un pays aux milles visages

   
   
 
 
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 Staline :

Staline et les russes est un véritable dilemme pourtant simple en vérité, s'est sous Staline que l'URSS est devenu une grande puissance et également sous Staline qu'il y a eut le plus d'atrocité selon un certaine sources durant la période stalinienne de (1923 - 1952) un cinquième des russes auraient trouver la mort de cause direct ou indirect suite a la politique de Staline.

Bref historique sur Staline et la période stalinienne ( 1920-1952) :



Joseph Vissarionovich Djougachvili

Staline de sont vrai nom Joseph Vissarionovich Djougachvili qu'il changea en 1912 en prenant le pseudo de Jospeh Staline qui veut dire "Homme d'acier" est né Géorgie le 21 décembre 1879 a Gori. Il est le fils unique d'un paysan qui exerçait le métier de cordonnier. Il restera profondément marqué par son enfance très rude, du fait, surtout, de la brutalité de son père, Vissarion, qu'il perd à l'âge de onze ans. Sa mère, Ekaterina, une ancienne serfs, pauvres et sans éducation, travaille durement pour lui assurer des études, elle le destine à entrer dans les ordres en tant que prêtre orthodoxe, l'une des rares voies de promotion sociale dont puisse alors rêver une famille aussi pauvre en Géorgie.

Il est exclu du séminaire pour ses idées marxistes en 1899. A 18 ans, il va se rallier secrètement au Parti social-démocrate de Tiflis. Dès lors il mène une activité révolutionnaire ce qui lui vaut d’être déporté en Sibérie à plusieurs reprises. Joseph est alors connu sous son diminutif de Sosso puis sous le pseudonyme de Koba. En 1904, il rejoint le les bolcheviks dont il fut un militant exemplaire, à nouveau déporté il s’évade et organise au Caucase en 1907 des «expropriations», qui sont en fait des hold-up, pour soutenir le Parti.

En 1912, Lénine l’appelle au Comité central du parti bolchevique et lui confie le journal révolutionnaire la Pravda. Il devient alors l'un de ses principaux lieutenants, promu secrétaire général du parti par Lénine en 1922 qui le désigna comme l'un de ses successeurs dans sont "testament" de décembre 1922. A la mort de Lénine en janvier 1924, le redoutable géorgien a déjà mis la main sur l'appareil du parti et va se débarrasser de ses concurrents, Trotsky puis Zinoviev, Kamenv, Rykov et Boukharine. Ala fin des années 20 il a déjà instauré son pouvoir personnel assorti d'un culte de la personnalité qui dépasse de loin le respect imposé par le tsar à ses sujets. Il impose une véritable terreur avec les nombreuses purges en URSS qui feront plusieurs millions de morts, ils décède en mars 1952 au Kremlin.

Sa mort fut un choc pour le peuple russe il y a eut a ses funérailles des émeutes et des morts, tous voulaient voir l'infaillible petit père du peuple mort cela leur paraissait incroyable, beaucoup de russes était persuadé qu'il était infaillible et bon. Il faut bien se remettre dans le contexte de l'époque le culte de la personnalité était omniprésent, il n'y avait pas d'internet ou de médias pour dénoncer les atrocités du régime, personne n'y croyait, un grand nombres d'individu étaient persuadés que s'est les exécutants qui était mauvais, un témoignage d'une femme qui avait interpelé la fille de joseph Staline pour lui dire " de prévenir son père des atrocités des gardes rouges" alors que ces derniers ne faisaient qu'exécuter les ordres de Staline.

Pourtant, quelques mois seulement après, les portraits de Staline disparaissent progressivement des murs soviétiques. En 1956, Khrouchtchev ( qui avait exécuté quantité d'opposants sous Staline) fait un rapport secret sur les excès de l’ancien dirigeant lors du XXème Congrès du PCUS. C’est le début de la déstalinisation. Staline a en effet régné dans le sang : entre les arrestations, les déportations, les exécutions massives et la famine de 1932, les victimes du régime se comptent en millions.

Nota : Le "petit père du peuple" (terme souvent employé du temps de l'URSS) s'appelait quand même joseph et il était de religion chrétienne et un peu pratiquant, oui c'est l'un des grands paradoxes parmi tant d'autre celui qui a déporté tant de prêtres au goulag et détruit et transformé en silo a grain quantité d'églises était pratiquant ( discrètement bien sur ) mais selon un certain nombres de témoignages il venait se recueillir dans une petite chapelle au Kremlin. Autre anecdote Staline a eut deux femmes l'une est morte de maladie l'autre s'est suicidé en voyant les atrocités que commettait Staline, lors de ses funérailles il dit "elle m'a abandonné" sur un ton sévère mais un témoignage de son garde du corps révèle qu'il est venu pleurer sur sa tombe quelques jours plus tard. voir vidéos a partir de la 5° minutes a cette page----->

 

 L'URSS sous Staline :

De nos jours encore en Russie il y a de nombreuses querelles de l'héritage de la période stalinienne, pro et anti-staline se déchirent . Il y a cependant un certains nombres de points a soulignés durant la période stalinienne :

Staline fait partis de l'histoire, de la mémoire russe

S'est sous Staline que l'URSS s'est le plus modernisé, d'un pays constitué en majorité de paysans l'URSS s'est urbanisé, le métro, le canal mer baltique - mer noir ont été fait sous Staline de même que les tous grands édifices de l'époque communiste. De plus s'est sous Staline que l'URSS est devenu une grande puissance industrielle, bureau d'étude prestigieux comme MIG, Antonov, dans l'énergie atomique, le complexe industrielle de Chelyabinsk surnommé tankograd, conquéte spatiale inité sous staline, etc. Bien sur cela a eut un coût humain considérable, le creusement du canal a été réaliser par une main d'oeuvre issu des goulag qui travaillait dans des condition épouvantable, le complexe industrielle s'est fait aussi a marche forcé durant les années trente en achetant des machines outils allemande en échange de vente de grain a l'étrangers, alors qu'il y avait la famine a certaine période. Il faut cependant souligné que par contre le métro a été l'oeuvre de volontaire (étudiant). Est -il bon de mentionner (pour être pleinement objectif) quand même que la Russie s'est toujours fait avec le sang des russes, saint petersbourg a été construit sous pierre le grand dans des condition épouvantable, une légende veut que les fondation de cette villes soit bâtis sur des ossements humains, Ivan IV le terrible n'a pas été non plus un saint.

De plus au moment de la seconde guerre mondiale le régime stalinien a plutôt bien fonctionné, une Russie tsariste aurait-elle fait mieux durant cette même période rien n'est moins sur. L'industrialisation aurait été moins développé que la marche forcé sous Staline qui a eut un coup humain ( 20 000 morts). De plus la Russie tsariste a remporté au début de la première guerre mondiale plusieurs succès contre l'armé allemandes avant de s'effondrer militairement et aussi socialement (bien aidé par le rapatriement de Lénine par les allemands) . Alors que l'URSS de Staline a encaissé une série ininterrompu de défaites pendant près de 6 mois, a vu sont territoire envahis, sont industrie délocalisé et pourtant l'URSS ne s'est pas effondrer. Il faut dire que le NKVD corsetait la société de l'époque a tous les niveau réprimant le plus petit geste de fatalisme ( ceux qui retraitait sans ordre étaient fusillé) empêchant la déroute, comme le disait un historien russe Stalingrad a été une victoire et une catastrophe. Une victoire car elle a eut un impact moral considérable ( s'est le Verdun russe) mais aussi une catastrophe car elle a légitimé la barbarie du régime Staline ( voir vidéo américaine un brin cynique, "les méthodes de Staline sont dur mais elles sont efficace"). Pourtant il ne faut pas oublier la combativité des russes et leurs énormes abnégation durant cette période bien de peuple auraient pu endurer aussi de telle condition. Staline lorsqu'il s'est adressé aux peuple russe plusieurs jour après l'offensive allemande ne se trompa pas :" mes frères mes soeurs la patrie est en dangers", l'appel au patriotisme mobilisa plus surement le peuple russe que ne l'aurait fait un appel au communisme.

Une réalité complexe :

Concernant la période communiste il est bon de mentionner que comme le font souvent certain journaliste opposer la période sombre du communisme a la période tsariste plus bienveillante n'est pas toujours réaliste. Du temps de la période tsariste tout n'était pas rose le servage était encore très présent dans les campagnes tout comme l'absence d'éducation et de structures permettant le transport, une partie de ces manques sera comblé d'ailleurs durant la période communisme, mêmes si il faut le rappeler que l'agriculture collective n'a pas été brillantes durant la période communiste ( famine). les études étaient malgré tout gratuites tous comme les soins.


Mon but n'est pas de dire que le régime stalinien était meilleur que le régime des Romanov la disparition de ce dernier a été une catastrophe pour la Russie dont elle ne s'est a mon sens pas encore remis. Une grande partie des élites (intelligentsias) intellectuelles, économique et sociale avait disparu avec la disparition des Romanov.

 

 Staline est-il un grand stratège durant la seconde guerre mondiale ? :

 

Comme le prétendait la propagande de cette époque, l'infaillible était-il si infaillible que sa, quelques éléments de réponses.

L'attaque allemande de mai 1941 a surpris Staline tout les écrits sont unanimes a ce sujet, on trouve un certain nombre de témoignages russes reprochant même a Staline sa politique envers l'Allemagne. Toutefois au moment de la bataille de smolesk en juillet le groupe d'armé centre allemand en direction de Moscou se scinda en deux attaquant au sud Kiev et au nord Leningrad, a ce moment le chef d'état russe Joukov demandant a Staline d'utiliser les réserves de Moscou pour contrer l'attaque allemande en direction de Kiev, Staline refusa net l'envoi de ces renfort avait-il pressenti que malgré l'hivers que les allemands allaient lancer une attaque en direction de Moscou, nul ne peut le dire mais il est indéniable que ces renforts ont été très utile par la suite, permettant de gagner du temps. Ensuite dans le sud de la Russie au environ de Kharkov en mai 1942 les armés russes déclenche une offensive pour libérer cette ville malheureusement l'offensive piétine, plusieurs généraux russes demande expressément de retirer les divisions blindés russes car une contre offensives allemandes était a prévoir, refus de Staline qui demande la poursuite de l'offensive, malheureusement la contre offensive allemande arrive et anéantis le groupe d'armé dans le sud de la Russie ouvrant une brèches dans le front russes en direction du Caucase et de Stalingrad ( offensives qui aurait put être fatale pour les russes). En revanche en juillet 1942 a Stalingrad son ordre plus un pas en arrière est plus judicieux car la topographie du terrain se prêtait mieux a la défense ( bataille de Stalingrad). Durant l'année 1943 Staline se fait moins pressant et laisse une plus grande liberté a ses généraux, a-t-il pris conscience que ses ordres des années précédentes n'avait pas été judicieux. En revanche la prise de Berlin en 1945 pour le prestige a un cout humain pour le soldat russe, beaucoup de vie aurait pu être épargné mais le coût humain d'une manière générale n'a jamais été le soucis majeur de Staline, contrairement aux généraux américains. Il est bon de rappeler pour être pleinement objectif que les 20 millions de morts durant la seconde guerre mondiale ne sont pas (totalement) le fait de Staline environ la moitié sont mort du fait des exactions du régimes nazis.

Il est bon de mentionner que certaines purges sous Staline ont considérablement desservis le régime, ainsi la décapitation des officiers de l'armé rouge durant les purges 1936 et 1938, accompagné de purges massives (remplacement de 80% des cadres de toutes les administrations), aura des conséquences désastreuses lors du début de la Seconde Guerre mondiale, Staline se prive en effet de ses meilleurs généraux a ce moment la.

 L'image de staline de nos jours :

De nos jours qu'elle image ont les russes de Staline et de cette période, quelques témoignages de Russes :

Domenti Sichinava, 42 ans, directeur commercial : Ce qui me vient d’abord en tête, c’est une enfance heureuse et le patriotisme qui régnait partout. C’est un grand homme qui a inscrit son nom dans l’histoire grâce à des actions remarquables : il a doté le pays de la bombe atomique, et remporté la deu-xième guerre mondiale.

Alexandre Kozlov, 34 ans, photographe : Pour moi, le nom de Staline est synonyme du Diable à forme humaine, d’un tueur en série. Mais avant tout, c’était un grand trouillard, car seule la peur peut pousser au massacre de tant de personnes.

Valentina Bouïnova, 77 ans, retraitée : Staline était tout pour nous. L’ordre régnait dans le pays. On était sûr du lendemain. Je me rappelle cet agréable sentiment de collectivité, d’unité avec des gens même inconnus. Aujourd’hui, c'est chacun pour soi, la vie est une immense compétition. Sous Staline, on ne se sentait jamais seul, abandonné ou oublié.

Yulia Sidelnikova, 26 ans, linguiste : C'est sans doute un manque d’instruction, une incapacité à réfléchir et à analyser par soi-même, l’influence des vieux manuels d’histoire et la propagande communiste qui ont déterminé le choix des Russes dans ce sondage. Les « mérites » de Staline, comme la bombe atomique ou la conquête de l'espace, ne sont pas dus à sa personnalité mais au génie des savants, qui ne dépend pas du régime.

Igor Kvacha, qui a récemment interprété Staline dans le premier cercle, une adaptation télévisuelle d’un ouvrage d’Alexandre Soljenitsyne, a une opinion sans équivoque sur son personnage : « Staline est un monstre. Je pense qu’il est l’homme le plus horrible de l’histoire humaine. Plus horrible qu’Hitler. Beaucoup plus horrible. Hitler, au moins, n’exterminait pas son propre peuple. »

Anniversaire de Staline: la foule fleurit la tombe du Petit père des peuples

De nos jours certaines manifestation défraie la chronique en Russie comme la célébration de l'anniversaire de Staline ( voir photos), à l’occasion de la date officielle de sa naissance, 4.420 œillet , rien que ça. Pour acheter toutes ces fleurs, le Groupe d’initiative des citoyens de la Fédération de Russie a réuni près de 80.000 roubles (environ 18.675€) et des dizaines de personnes, sans aucun soutien d’un parti politique..

Les politiques ne sont pas en reste :

Le président de la Douma Boris Gryzlov a désapprouvé le projet de la mairie de Moscou d'évoquer à travers des affiches, pour la première fois depuis le milieu des années 1950, le rôle du leader soviétique Josef Staline dans la guerre de 1941-1945, en prévision du 65e anniversaire de la Victoire en mai 2010.

"Si des décisions sont effectivement prises dans ce sens, elles seront inopportunes", a-t-il estimé, ajoutant que "nos devons glorifier non pas Staline mais le peuple vainqueur et les anciens combattants qui ont remporté la Victoire".

Josef Staline (1879-1953) a refait l'objet de discussions ardues après la réouverture, en été 2009, d'une station de métro créée en 1950 avec une inscription comportant une ligne tirée de l'ancien hymne soviétique et glorifiant le nom du leader de l'URSS entre les années 1920 et 1950.

L'anniversaire de Staline est soigneusement préparé par le Parti communiste russe qui a, d'ailleurs, jugé inadmissible de réécrire l'histoire de la période stalinienne et d'omettre volontairement de l'immense contribution apportée par J.Staline pour ne garder de cette époque que "deux-trois ans de répressions". Le parti rappelle que c'est Staline qui a transformé la Russie en une puissance mondiale et envisage d'organiser de nombreuses conférences et tables rondes qui seront consacrées aux événements important ayant marqué son époque.

Les répressions staliniennes sont injustifiables (Medvedev) :

Le président russe Dmitri Medvedev pour sa part est convaincu que la mémoire des tragédies nationales est aussi sacrée que celle des victoires et qu'il est, par ailleurs, inadmissible de justifier les répressions stalinienne sous prétexte du rétablissement de la justice historique. C'est ce que nous enseigne le nouveau vidéo-blog de Medvedev à l'occasion de la Journée de la mémoire des victimes des répressions politiques célébré le 30 octobre.
"Jugeons nous-mêmes, des millions de gens sont morts des suites de la terreur et des fausses accusations... Jusqu'à maintenant nous entendons dire que la mort de ces nombreuses victimes était justifiée par la cause de l'Etat. Je suis convaincu que ni le développement du pays, ni ses acquis, ni ses ambitions ne méritent les pertes humaines et le malheur des hommes. Il n'est rien de plus précieux que la vie humaine. Les répressions ne peuvent donc être justifiés", a déclaré le président russe.
"Je suis persuadé que la mémoire des tragédies nationales est aussi sacrée que celle des victoires. Il est extrêmement important qu'à part les connaissances historiques les jeunes aient aussi une conscience sociale élevée pour pouvoir compatir à une des plus grandes tragédies de l'histoire de notre peuple. C'est d'ailleurs ce qui est compliqué ", a noté M. Medvedev.
"Il y a deux ans, des sociologues ont réalisé un sondage dont les résultats sont décevants: environ 90% des jeunes de 18-24 ans ignorent les noms des grandes personnalités victimes de ces répressions", a-t-il ajouté.

 

 La place de la mémoire dans notre société :

La mémoire occultée :

Un mariage russe aujourd'hui, les jeunes mariés vont déposer des fleurs sur la tombe du soldat inconnu de Moscou. La rupture est complète avec l'idéologie bolchevique. En revanche, il n'y aucune rupture avec un passé patriotique magnifié. Mais les russes ont payé cher cette victoire, il faut y voir aussi la célébration du courage et de l'abnégation des russes durant cette période.

Pour les sociologues, dans les années 2000, la société russe s’est réconciliée avec son passé soviétique. « Or, cela s’est fait par l’élimination de la mémoire de toute les notions de répression liées au régime totalitaire : les massacres, le Goulag, la déportation de populations entières, sans parler de l’Holocauste, qui est quasiment absent de la conscience collective », explique Doubine.

« En Russie, la mémoire de la terreur, c’est une mémoire refoulée dans un coin. Il n’y a ni monument, ni plaques commémoratives, ni musées, rien », confirme Arseni Roguinski, directeur de l’association Memorial, chargée de réhabiliter les victimes des répressions politiques.

Selon le Levada-Centre, la tendance la plus marquée des dix dernières années face à Staline et son régime, c’est l’indifférence. Entre 2001 et 2012, la part des « indifférents » a augmenté de 12% à 47%. « Ce n’est pas de l’indifférence, c’est un refus de comprendre qui était vraiment Staline », conclut Lev Goudkov, le directeur de Levada.

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Mémoire russe et mémoire européenne (PDF - 3.8 Mo)
Publication nouvelle revue de l'histoire

 

 

 

 

 

Le héros du peuple :

Les sociologues expliquent la popularité de Staline de nos jours par le phénomène du « mythe ». Staline n’est pas un personnage historique concret mais le symbole héroïque du peuple soviétique. C’est l’image du vainqueur de la Seconde Guerre mondiale et de la Russie érigée en puissance militaire et industrielle, explique Boris Doubine.

Le mythe était déjà très affirmé sous Brejnev dans les années 1960-70, qui ont vu Staline condamné pour ses crimes mais le stalinisme en tant que système, non remis en cause. À l’époque, les gens se divisaient en deux catégories : « Ceux qui n’ont pas subi la répression considéraient que Staline était un génie. Ceux qui en ont été victimes le voyaient comme l’incarnation du mal », raconte Boris Drozdov, un Moscovite de 78 ans dont le grand-père fut fusillé et le père déporté dans les camps.

Cette image mythique est toujours présente de nos jours dans la conscience collective. Les défenseurs des droits de l’homme considèrent que le pouvoir a beaucoup contribué à entretenir cet amalgame, prenant les avancées soviétiques comme modèle de référence. Et même dans les manuels destinés aux professeurs d’histoire, commandés en 2008 par le Kremlin, Staline est décrit comme un « dirigeant efficace » et un « modernisateur ».

Selon les sociologues, l’image de Staline-tyran est aussi porteuse des notions d’ordre et de l’aura du redresseur de torts. « Cette corruption, cette criminalité... Sous Staline, il n’y avait pas tout ça car les gens avaient peur ! », déclare Victoria Soultanova, jeune activiste du mouvement pro-Poutine Nachi.


 
 
 
 

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