La Russie

Un pays aux milles visages

   
   
 
 

 La religion en Russie :

La Russie est un État multiconfessionnel dont les peuples pratiquent plus de 50 religions diverses. Au total, la fédération de Russie compte plus de 55 millions d’orthodoxes, environ 20 millions de musulmans, plus de 2 millions de «vieux-croyants» et à peu près le même nombre de juifs, un million de bouddhistes et de protestants et plus d’un million de croyants d’autres confessions religieuses. L’Église orthodoxe russe est l’institution religieuse dominante dans la fédération de Russie.

* Chrétiens orthodoxes : 55% (y compris les Vieux-Croyants)
* Musulmans : 15% (principalement Sunnites)
* Juifs : 3% (seulement Orthodoxes et Hassidiques)
* Protestants : 8% (principalement Luthériens et Baptistes)
* Catholiques latins : 1%
* Bouddhistes : 1% (de tradition tibétaine)


 

 

  L'orthodoxie une autre façon d'être chrétien :

L'église orthodoxes russes a une histoire assez tourmentée, les relations entre l'état et l'église n'ont jamais été facile sans compter ses relations avec l'église catholique ( Rome) très tendu. La religion a été pendant des siècle un des fondements de l'identité russes surtout dans les périodes de crises.

Les origines :

L'église orthodoxe Russe trouve ses origines auprès de l'église d'orient de Byzance (Constantinople actuellement, en Turquie). Lorsque Vladimir 1er se fit baptiser chrétien Orthodoxe en 988. Avec lui la Russie hérita de toute une tradition culturelle , littéraire et architecturale issu de Byzance, les églises en Russie ont hérité de cette influence orientale. Dés son officialisation en Russie elle entretient un rapport étroit avec le pouvoir politique en place ( le centre religieux est dans l'enceinte du Kremlin), les intérêts politiques et religieux ont pu tour a tour coïncider ou s'opposer (durant la période communiste). L'orthodoxie devient même le fondement de l'identité nationale russe, ainsi lors des périodes sombres la religion a toujours été un signe de résistance identitaire que ce soit durant le joug mongol (XII°) ou l'invasion allemande en 1941.

L'église orthodoxe russe a connu une période critique durant la période communiste ( de 1919 a 1989) elle a subit persécution de la part du régime communiste nombres d'églises furent fermées et les prêtre devinrent clandestins. En 1940, l'église russe ne compte plus que 200 prêtres et 6 évêques sous haute surveillance, reclus dans leurs isolement. Depuis 1917, en vingts-trois ans, 75 000 lieux de culte ont été anéantis ( la destruction la plus emblématique est la destruction à Moscou de la cathédrale du Christ-Sauveur). 600 évêques, 40 000 prêtres, 120 000 moines ont disparu dans les goulag.

Fin des années 80, le renouveau :

le patriarche Cyrille

Il faut attendre les années 80 et la Perestroika pour les chrétiens de Russie se remettent a afficher leur foi.En 1988, l'église est officiellement invitée à fêter le millénaire du baptême de la rous. En 1991, Moscou se donne son premier patriarche de l'après communisme en la personne d'Alexis II dont le père, prêtre, a connu les camps. Débute alors une longue période de transition, l'orthodoxie est à l'agonie, la Russie exsangue. Alexis saura éviter l'explosion du patriarcat sous les coups de butoir des nationalisme et préviendra son implosion face aux tensions antagoniques des ultras, réformistes ou traditionaliste, pour qui la foi est d'abord une idéologie.
Le redressement prend vite un tour spectaculaire : les baptêmes se comptent par millions et la réouverture de lieux de culte par milliers, ( Après 70 ans de période communiste quelque 700 monastères et 27000 paroisses ont repris du services ces dernières années , quelque 5000 mosquées et 80 synagogues aussi , la Russie n'a pas rattrapé la densité religieuse d'avant la révolution quand elle comptait quelque 1250 monastères, 150 000 moines, 55 000 églises orthodoxes, 14000 mosquées et 6000 synagogues.) Les russes après le vide totalitaire, se redécouvrent orthodoxes.

Son successeur le patriarche Cyrille élu le 30 janvier 2009, a présenté un programme de refondation qui était déjà celui du concile de 1917 : renouveau pastoral, neutralité politique, engagement social. Dans le même temps, Cyrille a réservé son premier voyage officiel a Kiev , " berceau de l'orthodoxie russe".

" Si nous les russes en venions à tout perdre, territoires, populations, gouvernements, il nous resteraient encore et toujours l'orthodoxie".

 

 

 Orthodoxe et Catholique la séparation :

Pour bien comprendre la religion orthodoxes en Russie et ses relations avec l'église catholique, il faut faire un petit retour en arrière de quelques siècles.

Empire romain après son partage , en 395

En 395 l'empire Romain s'effondre et se divise définitivement entre un empire d'occident, et un empire d'orient dont la capitale est Constantinople. Il y a l'église chrétienne orthodoxe d'orient ( byzance, Constantinople en Turquie ) et celle d'occident catholique ( Rome en Italie) ( Les divergences était initialement d'ordre dogmatique). Ainsi quand le prince vladimir introduit le christianisme en Russie , il avait déjà choisit l'église chrétienne orientale de byzance ( donc orthodoxe).

Les raisons qui vont provoquer la séparation sont d'ordre politique avec des conflits d'influence en Europe. En effet les deux chrétientés élargissent leurs territoires , du 9° au 11° siècle l'empire byzantin connaît une période faste en 988 la Russie Kiévienne est donc évangélisé a son tour . Mais la papauté ( église catholique) veut établir son autorité de façon universelle sur l'ensemble de l'europe, ce que constantinople refuse les deux camps se disputent la direction de l'église bulgare en 1054 le pape ( catholique ) et le patriarche (Orthodoxe) s'excommunient mutuellement, la rupture est définitive.




1204, l'irréparable fracture :

La véritable rupture s'est produite en 1204, quand les croisés lors de la 4° croisades en route pour libérer Jérusalem des Musulmans ont saccagé constantinople ( Beaucoup de reliques et d'objets volés à Constantinople sont encore au Vatican, à Rome ) sur le chemin des croisades, déclarant la guerre ainsi la guerre à la chrétienté d'orient. Le pape qui avait condamné l'entreprise tenta alors de réunir les deux chrétientés sous son égide. Cette croisade-ci aggrava les rancunes entre l'orthodoxie et le catholicisme. Un siècle plus tard l'invasion de l'empire ottoman Musulman signe la fin de Constantinople en tant que centre religieux. Moscou devient alors le dernier bastion de l'église orthodoxe ( d'où sont surnom la troisième Rome ). la reprise de contact entre les deux église ne reprend qu'en 1966, les relation sont très tendus mais sont a l'apaisement. la visite de Benoît XV en Turquie qui a renouer des contacts avec l'églises orthodoxe, on est toutefois loin d'une visite du pape a Moscou.

 

 
 
 
 

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