La Russie

Un pays aux milles visages

   
   
 
 

 Un immense carrefour routier :

Les infrastructures routières sont un chantier de longue haleine dans un pays aussi immense.

La Russie occupe une place en Asie comparable a la France en Europe c'est un carrefour routier, ferroviaire et dans une certaine mesure fluviale. Elle représente par bien des aspects un certain avenir de l'Europe . Le développement économique de l'Asie est manifeste et le sera de plus en plus ( si les usa ne foutent pas le bordel) , établir des liaison commerciales avec ces pays émergents sera fondamentales et se fera au détriment des liaisons maritimes et du canal de panama entre autre, contrariant certains pays comme l'Arabie Saoudite et le Qatar entre autre.

La futur route de la soie sera de nouveaux prometteuse pour tous les pays qui bénéficieront de ses moyen de communications. Faut-il rappeler que Byzance (Constantinople maintenant ) était aux carrefour de l'Europe et de l'Asie et a bénéficier de ses échanges commerciaux pendant près de 1000 ans, devenant la cité la plus prospère du bassin méditerranéen.

 

 La Russie construit de nouvelles communications terrestres en Eurasie :

 

Nous ne devons pas perdre de vue que d’autres Etats, que ceux de l’Occident, prennent aujourd’hui des mesures importantes, dans une perspective eurasienne (1), tant sur le plan politique que sur celui de la coopération économique, dans les domaines de l’énergie, du pétrole, du gaz naturel, des infrastructures et des communications.
Notre propos, ici, est d’énumérer les mesures que prend la Russie, l’ancien antagoniste numéro un des Etats-Unis sur l’échiquier mondial. La nouvelle politique russe en Asie est intéressante à observer et dévoile clairement ses intentions : organiser la masse continentale eurasiatique.La conférence euro-asiatique des communications et transports le 12 et 13 septembre 2000 une conférence euro-asiatique des communications et des transports s’est tenue à Saint-Petersbourg. Les décisions prises concernaient cinq corridors de communications :

source : regard sur l'est.

 

 

1. Le corridor du nord, qui part d’Europe, suit le trajet du chemin de fer transsibérien, pour aboutir en Chine, dans les deux Corées et au Japon.

2. Le corridor central, qui part d’Europe du Sud, en passant par la Turquie, l’Iran et l’Asie central pour arriver en Chine.

3. Le corridor du Sud, ou, plus précisément, la branche méridionale du corridor central, qui part de l’Iran pour aboutir, via le Pakistan et l’Inde, à l’Asie du Sud-Est.

4. Le corridor TRACEACA, qui part d’Europe orientale, suit la rive septentrionale de la Mer Noire, pour mener à la Caspienne puis à l’Asie centrale.

5. Le nouveau corridor Nord-Sud, qui part d’Europe du Nord, traverse la Russie, aboutit à la Mer Caspienne et mène finalement en Inde.


La politique des chemins de fer transsibériens

Pendant l’automne de l’année 2000, le Président russe Poutine a présenté ses vues aux hommes d’affaires japonais, dont l’élément principal était le développement du chemin de fer transsibérien.

La ligne BAM (Baïkal – Amour – Magistral)

Réactivation du chemin de fer de la “Route de la Soie”

Les présidents de la Corée et de la Russie sont convenus en juin 2000 de remettre en service le chemin de fer transcoréen (c’est-à-dire la liaison entre la Corée du Nord et la Corée du Sud) puis de le joindre au Transsibérien. De cette façon, dès que la liaison sera rétablie, trois voies de communications seront à nouveau disponibles:

1. La liaison entre Séoul et Vladivostok, via Ouensan (en Corée du Nord), et, via le Transsibérien, portera fret et voyageurs vers Moscou et Berlin. Une voie ferroviaire alternative passerait par Tchongdjin, bifurquerait vers le Nord, traverserait la frontière chinoise pour passer par Toumen, traverser la Mandchourie et rejoindre ainsi le Transsibérien (une voie de 13.500 km).

2. La liaison Pousan – Pyongyang – Sin Ouïdjou - Chenyeng – Datong – Erenhot pour rejoindre le chemin de fer transmongol et Oulan Bator, puis, de là, atteindre Oulan Oude, sur la ligne transsibérienne, et relier ainsi la Corée à Moscou et à Berlin (11.230 km).

3. La ligne transcoréenne et transchinoise : de Pousan à Pékin, via le second “pont terrestre” eurasien, vers Ouroumtchi et Aktogaï pour atteindre Moscou et Berlin (11.610 km).

A la mi-février 2002, une délégation russe de 53 personnes, dirigée par le représentant du ministre des chemins de fer, Alexandre Tselko, s’est rendu en Corée du Sud. Thème de la visite: ” Le pont terrestre transsibérien du 21ième siècle : perspectives pour le développement des relations russo-coréennes dans le domaine des transports ferroviaires “. La Russie a accepté de former 1500 ingénieurs coréens, spécialisés en chemins de fer, et de prendre en charge la majeure partie du coûts de la construction, qui s’élèvera à un milliard de dollars.Relier l’île de Sakhaline et le Japon au continent eurasien.

Astana nouvelle capitale du kazakstan est assez symbolique de l'émergence des pays d'asie.

Le 20 septembre 2001, le ministre russe des chemins de fer, Alexandre Micharine, déclare que la liaison entre Sakhaline et le continent était à nouveau un projet mis à l’ordre du jour. En octobre 2002, les travaux de construction d’un pont de 8 km de long ont repris. Parallèlement à ces travaux, les travaux de construction d’une ligne de chemin de fer, longue de 450 km entre le Cap Lazarev et Komsomolsk, ont également commencé, ce qui permettra d’assurer une connexion avec l’un des corridors, que nous venons d’évoquer, en plus d’une liaison aux 130 km de chemins de fer déjà existants sur l’île de Sakhaline. Le coût total s’élève à 3,4 milliards de dollars.

Par cette construction, remarquait Micharine, la liaison par pont de 40 km entre Sakhaline et Hokkaïdo , la principale île du Nord de l’archipel nippon, devient un projet réalisable. Rappelons, ici, que les Japonais ont déjà réalisé le plus long tunnel sous eau du monde (54 km) entre la principale île de leur archipel, Hondo, et Hokkaïdo. Avec le projet suggéré par les Russes, le Japon serait relié au continent, en d’autres termes, le deuxième puissance économique du monde, aurait une liaison terrestre directe avec la masse continentale eurasienne.Cela aurait pour résultat de transformer complètement la politique économique de la planète, dans des délais prévisibles : le développement et la fabrication de biens d’investissement de haute valeur pour l’industrie et pour les infrastructures. Les technologies de l’information, qui sont surévaluées, repasseraient au second plan.

La Russie, l’Iran et l’Inde :

Le 12 septembre 2000, les ministres des communications de la Russie, de l’Iran et de l’Inde ont signé conjointement un accord historique afin de réaliser un corridor Nord-Sud, combinant liaisons terrestres et liaisons maritimes. Il s’agit de relier l’Europe du Nord à l’Inde, afin d’éviter le détour par le Canal de Suez, ce qui permettrait de diminuer les coûts de transport de 20 à 25%, sinon plus! A cela s’ajoutent toutes les potentialités économiques qui pourraient devenir réalités le long de cette liaison, autant d’atouts qu’une voie maritime ne peut offrir. Chose encore plus inhabituelle : une instance unique administrera ce corridor et sera responsable de l’ensemble des tâches logistiques. Afin de faire avancer les projets de corridors de communication, le ministère russe des communications a fondé en mai 2001, avec l’accord de 40 pays européens et asiatiques, l’EATU, “Eurasian Transport Union”.

L’Iran sera la plaque tournante du corridor méridional :

L’Iran s’est placé en toute connaissance de cause au centre de ce projet de développement. Sur son territoire, en effet, les liaisons entre le Nord et le Sud, entre l’Est et l’Ouest, entre l’Europe et l’Asie se croisent. Elles donnent à la Russie et à l’Asie centrale un accès aux ports iraniens, au Golfe Persique et à la Mer d’Arabie.

Le réseau transsibérien des oléoducs :

la distance reste le principale problème pour le transport de l'énergie

Autre projet important : l’exploitation des immenses champs pétrolifères et gaziers d’Asie centrale, de Sibérie et des régions extrême-orientales de la Fédération de Russie. La construction d’oléoducs servira à alimenter l’Europe et l’Asie. Ce projet conduirait, à court ou moyen terme, à faire disparaître la suprématie de la région moyen-orientale en matière d’approvisionnement énergétique et porterait, ipso facto, atteinte aux intérêts anglo-saxons. 78% du pétrole (300 millions de tonnes annuelles) et 87% du gaz naturel (500 milliards de m3 annuels) qui sont pompés en Russie, proviennent de Sibérie.

Aujourd’hui 85% du pétrole utilisé dans le monde proviennent de la région autour du Golfe Persique. 100% de ce pétrole est livré via des voies maritimes. Le Japon et la Corée en dépendent pour 90%. La Chine consomme 78% de l’exportation mondiale de gaz liquide. Ces chiffres démontrent clairement l’importance de la politique russe actuelle, visant à développer toutes ces infrastructures. Ils démontrent également que les intérêts anglo-saxons risquent d’être enfreints par un tel développement.

 

La Russie et la Chine :

Le 9 septembre 2002, la Russie et la Chine ont signé un accord sur la construction d’un système d’oléoducs de 2400 km de long, partant d’Irkoutsk pour aboutir dans le Nord-Ouest de la Chine. Via ce système d’oléoducs, passeront, chaque année, de 20 à 30 millions de tonnes de pétrole. Le consortium russe de gaz naturel, Gazprom, planifie actuellement la construction de quatre oléoducs complémentaires :

1. Le premier de ces oléoducs partira de la région de Tomsk dans le Nord-Ouest de la Sibérie et aboutira dans le Nord de la Chine.

2. Le deuxième partira de la région d’Irkoutsk, traversera la Mongolie et aboutira dans le centre de la Chine.

3. Le troisième partira de Yakoutie, dans le Nord-Est de la Sibérie, sera installé parallèlement à la ligne de chemin de fer orientale, traversera la Chine et aboutira à Changhaï.

4. Le quatrième traversera l’île de Sakhaline et aboutira au Japon.

Pour l’exploitation des ressources pétrolières et gazières autour de Sakhaline, un budget de 25 à 45 milliards de dollars a été prévu pour les vingt prochaines années. Déjà en 1999, le premier pétrole du projet Sakhaline-2 jaillissait du sol. D’après les données fournies par l’expert japonais en matières énergétiques, Masaru Hirata, de l’Université de Tokyo, le réseau d’oléoducs transasiatique, qui est en train de se construire, aura une longueur totale de 42.500 km. Ce projet concerne les régions suivantes :

1. Le Nord-est de l’Asie et la zone du Pacifique Nord.

2. Le Turkménistan, la Chine, la Corée et le Japon.

3. L’île de Sakhaline et le Japon.

4. La Malaisie, le Golfe de Thaïlande, le Vietnam et la Chine méridionale.

5. L’Australie et l’Asie du Sud-Est.

Les projets en cours autour du bassin de la Caspienne n’entrent pas en ligne de compte ici. A la dynamique extrême-orientale, s’ajoute bien entendu cette dynamique autour de la Caspienne, dont la région est aujourd’hui l’épicentre du “Grand Jeu”, évoqué depuis plus de cent ans par les géostratèges anglo-saxons. ( leur présence en afganistan n'y est pas étrangère)

Les conséquences de ces projets :

 

Le dévelloppement d'infrastructure est un élement indispensable

On le constate la russie a bien des atouts elle occupe un peu la meme place que la france dans l'europe c'est un carrefour des échanges économique, le russie occupe cette meme place en asie elle donne en effet au facade maritime de la mer du nord de la méditerrané ( par la mer moire) et l'océan pacifique sans compter l'océan artictique . On se rend compte de l’objectif stratégique de la Russie actuelle, qui cherche à tout prix à se lier plus étroitement à la Chine. On voit aussi clairement que les atouts géopolitiques de la Russie, et les potentialités économiques que recèlent les terres sibériennes, sont autant de cartes que joue Poutine dans sa grande politique.

 

 

 

 

 

La Russie et l’Union Européenne :

Ragozine : “Dans l’avenir, nous nous attendons à ce que les organisations internationales prennent encore des mesures contre la Russie, ce qui entraînera un éloignement de notre pays par rapport à l’Europe; mais, sans la Russie, l’Europe n’a pas d’avenir. La Russie détient les sources de toutes les matières premières dont les pays industrialisés ont besoin. Si l’Europe veut devenir quelque chose, nous, Russes, sommes prêts à accepter et respecter une solide unité européenne, mais cette Europe consolidée devra avoir des liens très étroits avec la Russie”. Cette politique concerne directement :

- Les communications au sein de l’UE et les routes de transit à travers l’Europe;

– La signature d’une charte énergétique commune ;

– La coopération multilatérale ;

– La coopération économique.

L’Europe centrale est liée à la Russie par tradition et elle a tout à gagner d’une situation géopolitique et économique telle celle qu’esquisse Ragozine. L’Union Economique Eurasienne (Eurasische Witschaftsunion) Les Russes reconnaissent clairement que les Etats d’Europe occidentale profitent aujourd’hui des faiblesses de la Russie, mais qu’une telle politique arrive au bout de son rouleau.


 

 
 
 
 
 
 

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