La Russie

Un pays aux milles visages

   
   
 
 

 Le peuple Russe :

La Russie située au carrefour de l'Europe et de l'Asie, fut un terrain d'aventure idéal pour les peuples en quête d'espace. Sa population reflète cette histoire tourmentée de force par le pouvoir soviétique. Le pays est un incroyable mélange d'ethnies. Sa population est composée à 82% de Slaves, les 18% restants étant issus de 85 peuples autochtones de taille, de culture et d'origines très différentes.

Sa Population :

La Russie compte 141 millions d'habitants dont 80 % sont en milieu urbain et sa capitale, Moscou totalise environ 10 millions d'habitants, mais beaucoup l'évaluent à 12 millions ( Saint-Pétersbourg est la deuxième ville du pays ). Les Russes sont le groupe ethnique le plus important en Europe et l'un des plus grands du monde avec une population de près de 137 millions d'âmes. À peu près 116 millions de Russes ethniques vivent en Russie et quelques 18 millions de plus vivent dans les pays voisins. Un nombre relativement important de Russes, environ 3 millions, vivent autre part dans le monde, la plupart en Amérique du nord et en Europe de l'ouest, mais aussi dans d'autres endroits de l'Europe de l'Est, en Asie et ailleurs.
Ses autres Russes qui vivent dans les anciens états soviétiques se répartissent ainsi : l'Ukraine (environ 8 millions), le Kazakhstan (environ 5 millions), la biélorusse (environ 1 million), l'Ouzbékistan (environ 700,000), Lettonie (environ 700,000), Kyrgyzstan (environ 600,000) et la République de Moldavie (environ 500 000). Il y a aussi de petites communautés russes dans les Balkans, dans les nations de l'Europe centrale et orientale comme la République tchèque, comme en Chine et en Amérique latine. Ces communautés s'identifient elles-mêmes comme russes ou citoyennes de ces pays, ou les deux avec des degrés divers.

 

  Une répartition inégale :

Le problème de la démographie russe n'est pas qu'un problème de population globale, c'est aussi une modification d'équilibres internes à la Russie. il y a de fortes disparités régionales et ethniques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au sein même de la Russie, les mouvements migratoires sont particulièrement nombreux et s’effectuent dans leur immense majorité des campagnes vers les villes avec une préférence pour les grandes métropoles de Moscou et de Saint-Pétersbourg. Avec la déliquescence de l’économie et du système politique des années 90, beaucoup ont fait le choix de revenir en Russie occidentale, au climat plus clément et présentant des perspectives économiques plus alléchantes. De ce fait, force est de constater que de grandes inégalités régionales se creusent. la population en Russie est très inégalement répartis sur le territoire principalement dans la partie orientale la Russie d'Europe et dans le sud de la Russie le long du transsibérien. Il est bon de rappeler que contrairement a ce que l'on pourrais croire la population russe près de la frontière chinoise sont d'avantage de type occidentale qu'asiatique.

Une grande partie de la population en Russie est situé dans la partie occidentale en russie (a l'ouest de l'oural et sud- ouest de la russie), et le phénomène ne cesse de s'accentuer. Autrefois la sibérie était une terre d'exil où était déporté nombres d'individus non désirable, puis pour rendre attractif de votres primes motivaient ceux qui étaient candidat. Mais a l'heure actuelle il semblerait qu'il n'y ai plus vraiment de politique d'incitation a émigrer vers l'est, la partie Orientale de la Russie (est de l’Oural) se dépeuple, sa partie Occidentale et sud est devenue beaucoup plus attractive économiquement. La conséquence est donc le dépeuplement de la zone frontalière avec la Chine, la Sibérie dont on dit déjà en 2008 qu’elle comprendrait en plus de ses 40 millions d’habitants, près de 10 millions de clandestins Chinois, soit un habitant sur quatre ....

  Le ratio hommes/femmes en Russie :

Certains expliquent le désir des femmes russes de vouloir quitter leur pays notamment à cause du déficit considérable d'hommes. Voir juste quelques vérités sur les femmes russes. Certes, selon l'ONU, en 2010, le rapport serait en Russie de 1169 femmes pour 1000 hommes, contre 1050 pour 1000 en France, mais tout ceci est à nuancer.

Nombre de femmes pour 1000 hommes
Groupes d'âges En Russie En France
0-4
948
958
5-9
954
953
10-14
957
952
15-19
962
959
20-24
977
958
25-29
1002
1009
30-34
1018
1006
35-39
1031
1011
40-44
1076
1024
45-49
1121
1037
50-54
1205
1053
55-59
1289
1052
60-64
1449
1058
65-69
1696
1109
70 et +
2429
2639

 

Sources :
Service fédéral russe des statistiques (pour 2007), http://www.gks.ru/wps/portal/english
INSEE (pour 2008), http://www.ined.fr/fr/pop_chiffres/france/structure_population/sex_ages/
ONU (sex-ratio, prévision 2010) http://data.un.org/Browse.aspx?d=POP

Que nous apprennent ces statistiques ?

Pour les groupes d'âges de 0-24 ans, en Russie comme en France, on manque de filles. Mais c'est la même chose partout dans le monde puisque globalement la nature fait naître 1016 garçons pour 1000 filles.

Pour les 20-44 ans, tranche d'âge de plus de 90% de nos adhérentes, l'équilibre est à peu près respecté dans les 2 pays. En moyenne, pour 1000 hommes, 1021 femmes en Russie et 1007 en France, soit un écart non significatif de 1.33% entre les 2 pays.

A partir des 40 ans, en Russie, le déficit d'hommes est perceptible, devient majeur dès les 50 ans et catastrophique à partir de 60 ans. Rappelons que l'espérance de vie en Russie est de 59 ans pour les hommes et 73 ans pour les femmes contre respectivement 77 et 84 en France.

Dès les 70 ans, nous entrons dans un monde dominé par les femmes, encore plus en France qu'en Russie, et c'est bien évidemment cette catégorie qui déséquilibre les ratios (13% de la population en France, 9% en Russie). Ce n'est pas sans raison que le mot babouchka est entré dans la langue française mais pas son équivalent masculin.

Nombre de femmes pour 1000 hommes en Russie Evolution depuis 1897

Le graphique suivant nous montre qu'à l'époque du tsar Nicolas II la situation était parfaitement équilibré et comparable à la France de 2008. Ensuite, les deux conflits mondiaux et les "catastrophes humanitaires" soviétiques ont bouleversé durablement le rapport hommes/femmes et ceci particulièrement pour les 40 ans et plus. Amélioration de ce ratio dès les années 80 et enfin stabilisation sur les 10 dernières années. Il est à noter que la situation des 25-39 ans est sensiblement la même depuis le début des années 70.

Source :
Hélène Yvert-Jalu, Femmes et famille en Russie, Ed. du Sextant

 

 

  Une Natalité préoccupante :

 

La Russie vit une véritable chute démographique. Les taux de fécondité se sont effondrés au cours des années 90. Chaque année, depuis la fin de l’URSS, le nombre des décès surpasse celui des naissances. Le solde migratoire positif issu du mouvement de reflux des populations russophones installées sous l’ère communiste dans les autres républiques ne parvient pas à endiguer ce phénomène. Ainsi de 149 millions en 1990 la population est passé à 141 millions en 2008, un déclin sans précédent dans l'histoire russe.

Une mortalité en hausse :

La chute de l'URSS n'a pas déclenché la crise démographique mais en modifiant l'environnement économique et social elle l'a considérablement aggravé. Ainsi le déclin démographique trouve son origine en 1960 lorsque la mortalité commence à augmenter ( sans toutefois être comparable a celui des années 90) alors que le taux de fécondité diminue. la confirmation de cette tendances provoque en 1992, pour la première fois une diminution nette de la population. Cette dernière ne cesse de baisser, entre 1994 et 2006 la Russie est passé de 148,6 millions d'habitants à 142,7 millions soit une perte de 6 millions. En janvier 2008 elle était de 141 millions.
La forte mortalité russe découle d'abord de la dégradation progressive d'un système de soins incapable de s'adapter aux nouveaux besoins sanitaires al a fin des années 60( ( la prévention des maladies cardio-vasculaire et des maladies chroniques sont alors occulté). La mortalité précoce est aggravé par les comportements. En 2000 le risque de mort violente était ( par accident, suicide, meurtre ou empoisonnement ) 4 fois plus élevés que pour un occidental. L'espérance de vie pour un russe ( homme) entre 1965 et 2003 passe de 65 ans a 58 ans. Réduire la mortalité en Russie suppose de lourds investissement dans le système de santé, un accès aisé aux soins et une lutte accrue contre l'alcoolisme et les comportement a risque. c'est l'idée du concept de la politique russe entériné en 2007 et qui doit courir jusqu'en 2025.

Une natalité en baisse :

Les naissances ne compensent pas la forte mortalité, au contraire , de 1995 a 2005 la natalité a chuté avec un indice d'environ 1,3 enfants par femmes contre 2,2 en 1987. La Russie est parmi les pays européens à plus faible taux de fécondité, cette chute reflète l'évolution de la structure familiale qui s'est al a chute de l'URSS dégradé. Ainsi du temps de l'URSS le mariage précoce était la norme, avec une première naissance qui suivait rapidement et aussi que les couples mariées se voyaient plus rapidement attribué un logement.
Au début des année 90 le bouleversements économiques et sociaux, le retrait de l'état a engendré un sentiment d'incertitude pour l'avenir sans compter l'allongement de la duré des études, la contraception, les graves problèmes sociaux avec tous les problèmes que cela a engendré ( avortement, dégradation du système de soins, abandon d'enfants en hausse, etc...) Un autre aspect de cette baisse de la natalité est que la femme russe c'est en quelque sorte occidentalisé, ainsi :
Le grand problème, c'est que "la famille n'a pas besoin de plusieurs enfants", dit Vladimir Arkhanguelski ( démographe.), Dans la conscience collective les délices de la société de consommation ont pris le pas sur les valeurs de la vie familiale et... les enfants en tant que valeur. "Pour la plupart des familles modernes l'existence de plusieurs enfants a désormais moins d'importance que la réussite de la carrière et les loisirs".

 

 

  Un début de réponse :

 

Ce n’est pas un hasard si, dans l’adresse présidentielle à l’Assemblée fédérale du 10 mai 2006, Vladimir Poutine avait qualifié cette question de « problème le plus pressant de la Russie actuelle ». Il avait confirmé la mise en place d'une politique visant à augmenter le nombre de naissances.
Cette politique permettrait notamment aux mères de bénéficier d'une « prime de maternité » considérable (250 000 roubles, soit 7 350 €, pour la naissance d'un second enfant et 300 000 roubles (8 825 €) pour le troisième). De plus, depuis février 2006, des « certificats de naissance » ont été introduits dans les maternités : remplis lors de la naissance d'un enfant, ils permettent à la mère de toucher sa « prime de maternité », et à la sage-femme de bénéficier d'une « prime d'assistance » de 10 000 roubles (294 €) pour chaque enfant né dans son service.

Cette politique de la natalité semble avoir porté ses fruits puisque depuis :

En 2007, le taux de natalité en Russie a battu un record vieux de 25 ans, augmentant de 122.000 naissances (+ 8,3%) par rapport à 2006 pour atteindre 1,6 million de naissances, selon les données communiquées par le ministère russe de la Santé publique.

En 2008 ce chiffres a de nouveau été battu avec près de 1.700.000 et 1.710.000 enfants”, soit quelque 100.000 de plus que l’année précédente.

En 2009 "Au cours des dix premiers mois de l'année, 1.475.000 enfants sont nés dans notre pays, soit 40.500 environ de plus qu'au cours de la période correspondante de l'année dernière", a précisé la ministre devant la Douma.

"D'après les estimations au 1er novembre 2009 la population de la Fédération de Russie a constitué 141,9 millions de personnes, en accusant un accroissement de 12.000 personnes soit une hausse de 0,01% depuis le début de l'année", lit-on dans le rapport du Rosstat. A la même date de l'année précédente, une décroissance démographique de 113.300 personnes, ou de 0,08%, avait été constatée.

Le coefficient de mortalité infantile s'est chiffré durant cette période à 8,1 pour 1000 naissances, soit 8% de moins qu'en 2008, a-t-elle ajouté. Parmi les régions où la mortalité infantile est la plus élevée en Russie, on trouve la Tchétchénie (16,7 pour 1000 naissances), la République de Touva (Sibérie du sud, 15,4), le Daghestan (Caucase du Nord, 14,7), la région du fleuve de l'Amour (Extrême-Orient, 12,5) et le Territoire de Krasnoïarsk (Sibérie, 10,3).

Néanmoins :

Si les courbes de la natalité et de la mortalité continue d'évoluer dans le bon sens, le décroissement naturel de la population pourrait être trés réduit, voir stopé. Néanmoins malgré ces résultats optimistes, il faut être prudent seul des résultats sur une dizaine d'années permettront de dresser une tendance générale. On n'est pas encore a un ration moyen idéale d'un peu plus de 2 enfants par femmes, l'espérance de vie augmentant, le vieillissement de la population apparait lui inéluctable ( tout comme celui de tous les pays européns ). D'autres problèmes peuvent affecter ses bons résultats, le cap des 15-24 dans dans la pyramide des âges risque de créer un " trou " sans précédent sur le marché du travail à très court terme ( même si a priori il ne sera pas si important que cela). De plus les naissances qu'ils n'y a pas eut durant les années 90 entre autre risque d'avoir un impact ( pyramide des âges). La proportion hommes / femmes en Russie du fait de la mortalité ( et d'autres facteurs) est assez inégales et ne va pas améliorer les choses. La conjoncture économique va avoir aussi énormément d'importance dans les prochaines années, tout comme la poursuite d'infrastructures favorisant de bonne conditions de vie, ( habitation, hôpital, écoles, emplois). Ainsi que la politique de l'émmigration de la Russie seront déterminant.

1 – Révolution de 1917 – Première Guerre mondiale.
2 – 1932-1933, 1936-1938 famine, crime de masse, années de la « grande terreur », passage des classes creuses * à l’âge de la fécondité.
3 – Interdiction de l'avortement en 1936 et lancement de la politique nataliste.
4 – Déficit des naissances lié à la Deuxième Guerre mondiale.
5 – Baby-boom.
6 – Chute de la fécondité et arrivée des classes creuses de la Deuxième Guerre mondiale à l’âge de la fécondité.
7 – Politique nataliste du gouvernement et arrivée des classes nombreuses nées après la Deuxième Guerre mondiale à l’âge de la fécondité.
8 – Baisse de la fécondité, effet de rattrapage. Après 1981, la lancée de la politique nataliste n’avait généré qu’un effet de calendrier, beaucoup de couples n’ont fait qu’avancer leur fécondité. (Kadouchka)
   

  En définitive :

En tenant compte des soldes migratoires, légèrement positifs, en 2009, pour la première fois depuis 1991, la population russe a augmenté de près de 50.000 habitants. En 2010 elle a légèrement baissé (environ 50.000 personnes) mais en 2011, la population a finalement augmenté de 160.000 habitants. L’année 2011 est également celle qui a vu le plus de naissances depuis 1991, avec 1.793.828 naissances, et pour la première fois depuis 1992 il y a eu moins de 2 millions de décès dans le pays. Cette année 2011 présente enfin une particularité intéressante puisque les chiffres du deuxième semestre (naissances contre décès) sont nettement meilleurs que ceux du premier semestre. Sur les 6 derniers mois de l’année, le solde naturel (hors immigration) est positif: il y a eu 951.249 naissances et 943.617 décès, soit un solde positif de 7.632. Le mois d’août 2011 a même vu un record de naissances (173.166) et la moyenne des 5 autres mois du semestre est supérieure à 150.000.

Si cette tendance se confirme l’année prochaine, le nombre de naissances en Russie pourrait flirter avec les 1,8 millions et le nombre de décès devrait lui continuer à diminuer, passant sous la barre des 1,9 millions. Le solde naturel négatif pour l’année 2012 pourrait ainsi être inférieur à 100.000. Le solde migratoire, pour sa part, devrait être encore une fois positif, étant donné les besoins de main d’œuvre de l’économie russe et la population russe devrait donc de nouveau augmenter en 2012.

 
 
 
 

 © Copyright 2010, Miki - Designed Miki